Nos dirigeants creusent les écarts entre coût de la vie et salaires
Pâtes, huile, poulet… La facture des courses s’est envolée en 2022. En novembre, l’inflation des produits alimentaires a atteint 12,2% sur un an, selon les résultats provisoires de l’INSEE. Une hausse des prix deux fois plus élevée qu’en juin et 24 fois supérieure à celle d’il y a un an.
La direction s’en émeut à peine.
2,8% d’augmentation générale, issus des négociations nationales fin 2022 et basta pour 2023 ?
Rappelez-vous en 2022 déjà, la direction s’était fendue de 0,8% d’augmentation. A croire qu’elle ne vit pas sur la même planète que nous. Quant aux primes rebaptisées selon la conjoncture et les années elles ne compensent pas durablement l’inflation. A peine versées qu’elles sont englouties par les factures.
Sud pense aux salariés les plus modestes qui pour être mieux payés devront aller voir ailleurs alors qu’il suffirait de transférer le poste des mesures individuelles de 1,7% de la masse salariale sur celui de l’augmentation générale arrêtée à ce stade des négociations, à 2,8%.
Ticket restaurant (Bimply)
Là encore la direction ménage sa peine.
Certes elle accède à notre demande d’augmentation de la valeur du TR qui passe de 11,10 €
à 12 € – et ça aurait pu être encore mieux car le plafond est à 13 € en 2023- mais elle rejette notre proposition de prise en charge à 60% vs 50%. C’est pourtant affaire courante d’aller au-delà du minimum légal dans des entreprises bien plus modestes que la nôtre. Tous les salariés apprécieront y compris les collègues d’Athos qui travaillant en TT ont eux aussi recours au TR au détriment du restaurant d’entreprise